Le projet se situe dans le sud de la France, au Parc naturel régional du Luberon. Il s’agit d’un parc ayant auparavant accueilli des bases de lancements militaire. Il y en a 18 au total, des silos ont été creusés pour les missiles ainsi que certaines galeries.
Le programme actuel, consiste à la création d’un Centre d’interprétation de l’énergie (CIE) regroupant un parcours d’exposition permettant d’aborder les énergies d’une nouvelle manière et d’un espace pour les chercheurs et chercheuses, soit des bureaux, une sphère de détente avec une cuisine et un auditorium.
Différents exercices nous ont été donnés afin de réaliser ce projet. Tout d’abord nous avons dû penser 30% de vide continue dans un cube de 30 sur 30 mètres. Nous avons réalisé ces cubes dans la matière que l’on voulait en faisant différents essaies avec différents dosages et matières.
J’ai choisie d’utiliser la terre qui est un matériau que j’apprécie particulièrement pour ses différentes particularités, comme sa plasticité, ses propriétés thermiques, hygrométriques ou encore esthétique avec une grande variété de possibilité. J’en ai réalisé certains avec de la terre trouvée sur un terrain où j’ai incorporé du bicarbonate de soude qui a fait émerger une couleur blanche sur la terre, ou encore des herbes aromatiques et d’autres en céramique que j’ai réalisé chez une potière.
Après plusieurs essaies, j’ai trouvé une forme, dont les vides parallélépipédiques traversent le cube de chaque côté. Cette forme se base sur une idée de creusement, et d’extrusion inspirée de l’histoire du site et de ces bases enfoui sous terre. Ces formes sont proportionnelles, de 3 ou 6m de côtés en façade, rythmant le projet. Les parallélépipèdes changent de directions tous les 2 étages. Les vides créent sont alors des espaces extérieurs et le reste des espaces construits, intérieurs.
Chaque vide est une ouverture permettant d’apporter toute la lumière nécessaire à l’intérieur du bâtiment, tout en jouant avec les décalages, les vues et passages à l’intérieur du projet. Ces vides sont en bois tandis que toutes les façades extérieures sont en terres. Certaine de ces coursives donnent accès a de grandes terrasses.
Afin de préserver les vues et le site, tout en s’inspirant de l’histoire du lieu, le projet est creusé dans le sol à l’image des anciens missiles. Au vue de la disposition géographie du site, l’arrivée peut se faire soit en transport en commun soit en voiture, un parking a donc été crée, creusé afin de le dissimuler et d’accueillir un nombre raisonnable de personnes.
L’arrivée vers le bâtiment se fait ensuite en descendant par des escaliers faisant partie intégrante du sol et permettant de découvrir petit à petit le bâtiment, de haut en bas.
L’espace de circulation à l’intérieur du bâtiment est continue, dans le but de limiter les déperditions thermiques. Pour les mêmes raisons, un sas a été crée à l’entrée du bâtiment. La circulation entre les espaces réservés aux chercheurs et les visiteurs est séparée. Les dispositions et matériaux utilisés ont été pensés pour faire en sorte que les activités puissent cohabiter. J’ai d’ailleurs réalisé une étude acoustique que l’on peut retrouver dans les pages suivante analysant la propagation du son entre l’auditorium et les bureaux.
Les bureaux sont divers avec des espaces différents permettant de proposer un panel d’espaces pour travailler, soit debout, assis à un bureau simple ou plus grande, des salles de réunions, des lieux plus individuels ou encore l’auditorium, qui peut être habité de différentes manières.
Les visiteurs quant à eux peuvent profiter de l’exposition en montant dans les étages, différentes qualités d’espaces sont proposés, plus ou moins lumineux, avec parfois des ouvertures en hauteurs afin d’avoir un fil lumineux indirect et avec des hauteurs qui varient.
Un restaurant à l’étage le plus élevé a été pensé afin qu’autant les visiteurs que les personnes travaillant dans les locaux puissent profiter d’un moment de détentes et de partage.